Épître II de Paul à Timothée 2, 1-7

Timothée enfant (1648, Rembrandt Harmenszoon van Rijn)
Timothée enfant

(1648, Rembrandt Harmenszoon van Rijn)
Culte du mercredi 6 octobre 2010
« La mi-temps spirituelle »
Temple Réformé de Viroflay (78)

Lire le texte biblique : 2 Timothée 2, 1-7

Méditation :

Dans ses deux épîtres qu'il lui adresse, l'Apôtre Paul montre une véritable amitié envers son disciple, voire même un sentiment de paternité, puisqu'il l'appelle « mon enfant ». En effet, Timothée n'est pas un simple collaborateur, il est celui qui a suivi et accompagné l'Apôtre Paul. Plus qu'un proche disciple, Timothée va surtout faire partie de ceux qui vont prendre la relève, qui vont continuer son œuvre apostolique. C'est pourquoi il ne faut pas voir ces deux épîtres comme un testament de l'Apôtre Paul, mais plutôt comme les dernières recommandations d'un maître à son élève. Des recommandations qui, bien sûr, nous sont aussi adressées, à nous lecteurs de la Bible, à nous chrétiens.


Sa première recommandation est de se « fortifier dans la grâce en Jésus-Christ ». Il ne s'agit évidemment pas ici d'être plus fort, plus grand, plus puissant, mais plutôt d'approfondir sa foi en Jésus-Christ, et de se renforcer dans cette foi. Par contre, cet approfondissement ne doit pas être qu'une démarche personnelle.

Certainement, Timothée doit garder les paroles qu'il a entendu de l'Apôtre Paul, car il en devient à présent le dépositaire. Mais il ne doit pas laisser ces paroles intériorisées : à son tour, il doit les confier, les transmettre à d'autres personnes, des personnes qui soient capables de faire de même à leur tour.

L'Apôtre Paul dévoile ainsi à son disciple bien-aimé le véritable sens de sa mission :
- avoir été enseigné pour être capable d'enseigner à son tour ;
- avoir été témoin de l'évangile pour pouvoir en témoigner à son tour ;
- avoir reçu la Parole du Christ pour la transmettre à son tour ;
En somme, il faut être un récepteur de la Parole du Christ, pour devenir ensuite un émetteur de cette même Parole. Oui, il faut être un véritable relais de cette Parole. Et tout cela pour former comme une succession de témoins, qui puissent porter et annoncer la Bonne Nouvelle du Christ ressuscité.

Mais l'Apôtre demande plus encore à son proche disciple. Être un témoin de l'évangile ne suffit pas. Paul exhorte Timothée à « souffrir avec lui », à « prendre sa part de souffrance », « comme un bon soldat de Jésus-Christ ». Ce verset peut d'abord nous surprendre, nous lecteurs de la Bible : comme s'il fallait souffrir pour être un bon disciple de Jésus-Christ! En fait, Paul prévient simplement son disciple qu'il lui faudra rester fidèle au Christ, et ce malgré les difficultés, les désagréments, les malheurs qu'il pourra endurer tout au long de sa vie de chrétien. Ainsi, un « bon disciple » s'efforcera d'oublier ses propres souffrances,
- en « bon soldat » qui consacre entièrement sa vie à la cause de Jésus-Christ;
- en « bon athlète » qui respecte les règles du jeu, celles de l'Évangile;
- en « bon cultivateur » qui récolte les fruits de la Bonne Nouvelle qu'il a semé tout autour de lui.

Telle est la mission que nous confie l'Apôtre Paul.

Amen.
Christophe