The Dark Rigi (1842, Joseph Mallord William Turner) |
Culte de Souvenir du dimanche 01 novembre 2009
Temple Réformé de LA BAULE (44)
Lire le texte biblique : Psaume 23
Prédication :
Le psaume de David que vous venez d’écouter, est un des plus beaux cantiques que David ait chanté. A sa lecture, c'est un psaume qui produit un certain effet sur ses auditeurs. Ses versets ont quelque chose d’étrange, d’extraordinaire, voire presque magique. Ses versets s'écoutent mais surtout se ressentent, se vivent, ils éveillent tous nos sens et nos émotions. Car David s’y exprime pleinement sans retenue, d’une manière spontanée et profonde. A travers ses paroles, David se confie à Dieu, il y dévoile ses sentiments, multiples et contradictoires : D’un côté, il exprime la sincérité, la confiance, la justice, la douceur, la sérénité, la quiétude, le réconfort, le bonheur… en somme la vie en pleine relation avec Dieu !De l’autre, il ressent aussi le conflit, le malheur, l’ombre, la douleur, et surtout la mort.Je vous propose tout simplement donc d’aborder ce magnifique psaume sous ces deux perspectives.
Tout d’abord, vous l’avez sûrement ressenti à la lecture de ses versets, c’est un véritable courant de vie qui traverse les paroles de David. Dès le premier verset, David proclame sa pleine confiance en Dieu « Le SEIGNEUR, l’Éternel est mon berger : je ne manquerai de rien. » Ainsi Dieu est notre berger, c’est-à-dire notre protecteur, notre guide, notre éclaireur. Il est celui qui nous conduit, nous nourrit, et nous abrite. Oui, Dieu est notre berger, notre bon berger, l’unique, celui nous fait reposer – nous son troupeau – dans de frais herbages et de verts pâturages, nous dirigeant près des eaux paisibles, nous conduisant dans les sentiers de sa justice.
Dans sa miséricorde, Dieu nous relève sans cesse et restaure notre âme. Dans sa grâce, Dieu nous a fait entrer dans son alliance, en nous plongeant dans le baptême de Jésus le Christ. Dans sa fidélité, Dieu nous maintient dans cette alliance, par Jésus Christ. C’est à présent une évidence, ce psaume est une authentique Confession de Foi, oui, une Confession de Foi qui s’adresse à toutes les personnes ayant Dieu pour berger, à toutes les personnes reconnaissant que Jésus Christ est leur Seigneur.Une autre chose attire l’attention du lecteur dans ce psaume.
Au dernier verset, David déclare que « le bonheur et la grâce m’accompagneront tous les jours de ma vie ». David témoigne ici de son bonheur, d’un bonheur simple et profond, d’un bonheur présent pour chaque jour. Et chose étonnante, ce bonheur lui est donné comme une grâce, c’est-à-dire donné gratuitement et sans condition par le SEIGNEUR Dieu. D’ailleurs, ce bonheur si particulier que ressent David ne vous fait-il penser à un autre bonheur qui est décrit dans le Nouveau testament ? Un bonheur qui surmonte le mépris, les pleurs, la faim, la soif, le dénuement, la haine, les insultes, les persécutions… Il s’agit du bonheur que Jésus enseigne dans ses Béatitudes, lors de son sermon sur la montagne. A cette constatation, une nouvelle lecture des paroles de David s’impose, et il nous apparaît alors que son psaume serait une autre Béatitude, oui, une « Béatitude de David » qui pourrait se résumer de la manière suivante : « Heureux ceux qui placent leur confiance dans le SEIGNEUR, car le SEIGNEUR l’Eternel sera leur bon berger pour tous les jours ! ». Et le psaume de David nous invite même à préciser qu’il s’agit de « tous les jours de leur vie » mais aussi « tous les jours de leur mort ».
Car, à travers ce psaume magnifique, David aborde aussi la mort.En effet, David « marche dans la vallée de l’ombre de la mort », il se trouverait dans le séjour des morts. Pourtant, David ne craint aucun mal, il n’a aucune appréhension à l’approche de la mort, il n’exprime aucune peur. Car il proclame sa confiance en Dieu et témoigne que Dieu est toujours présent à ses côtés, même dans le séjour des morts. Ainsi, dans ces paroles de confiance envers Dieu, David pressent ici quelque chose de difficilement exprimable : le SEIGNEUR Dieu n’abandonne jamais les siens, y compris dans la mort, oui, même dans la mort ! Cette mort où nous osons à peine imaginer sa présence.
Cette confiance en ce berger qui nous conduit et nous garde, c’est la rencontre vivante avec le Seigneur, même là où nous le présupposions absent. Ainsi, rien ne peut nous séparer de Dieu et de Jésus Christ, pas même la mort ! « Notre père qui es aux cieux » n’est pas seulement le SEIGNEUR de notre monde et de notre vie : il est aussi le SEIGNEUR de l’au-delà, de l’autre monde, de l’autre vie. En effet, ce psaume de David nous montre que, dans nos tristes situations de deuil où nous avons perdu un être cher, Dieu est toujours présent. Oui, Dieu accompagne à la fois le défunt et les vivants qui le pleurent, car n’oublions pas que « Dieu est amour, Dieu est fidélité ». Et c’est une chose néanmoins rassurante et réconfortante pour les vivants, de savoir que le défunt n’est pas seul, que Dieu reste à ses côtés, même dans cette « vallée de l’ombre de la mort ». Plus encore, le défunt ne manquera de rien, car le SEIGNEUR Dieu restera son bon berger : Dieu le fera reposer dans de frais herbages et de verts pâturages, il le dirigera près des eaux paisibles, il le conduira dans les sentiers de sa justice, il l’abritera dans la maison de l’Eternel pour de longs jours. Ainsi se termine ce psaume de David.
Cette véritable Confession de Foi de David nous appelle à changer notre perception sur la mort. Nous avons eu des passes difficiles dans notre vie, nous avons pleurez des personnes chères que nous avons perdu. Dieu ne peut pas nous épargner les ténèbres et les ombres de la mort, mais il nous accompagne pour nous les faire traverser, il nous soutient dans l’épreuve et la douleur par des paroles de consolation. Aussi, gardons précieusement dans notre mémoire le souvenir de nos défunts dans la reconnaissance envers Dieu, pour tout ce qui a été vécu et partagé avec eux. Et n’oublions surtout pas que le SEIGNEUR Dieu est aussi le bon berger des défunts, qu’il est toujours présent à leurs côtés.
Finalement, dans le passage de l’Epître aux Romains que nous avons lu, l’Apôtre Paul ne dit pas autre chose, quand il affirme sa confiance et son assurance dans l’amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ. Il y proclame haut et fort que « ni la mort, ni la vie, ni les anges, ni les dominations, ni le présent, ni l'avenir, ni les puissances, ni les êtres d'en-haut, ni ceux d'en-bas, ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l'amour de Dieu en Jésus-Christ notre Seigneur ».
Amen.
Temple Réformé de LA BAULE (44)
Lire le texte biblique : Psaume 23
Prédication :
Le psaume de David que vous venez d’écouter, est un des plus beaux cantiques que David ait chanté. A sa lecture, c'est un psaume qui produit un certain effet sur ses auditeurs. Ses versets ont quelque chose d’étrange, d’extraordinaire, voire presque magique. Ses versets s'écoutent mais surtout se ressentent, se vivent, ils éveillent tous nos sens et nos émotions. Car David s’y exprime pleinement sans retenue, d’une manière spontanée et profonde. A travers ses paroles, David se confie à Dieu, il y dévoile ses sentiments, multiples et contradictoires : D’un côté, il exprime la sincérité, la confiance, la justice, la douceur, la sérénité, la quiétude, le réconfort, le bonheur… en somme la vie en pleine relation avec Dieu !De l’autre, il ressent aussi le conflit, le malheur, l’ombre, la douleur, et surtout la mort.Je vous propose tout simplement donc d’aborder ce magnifique psaume sous ces deux perspectives.
Tout d’abord, vous l’avez sûrement ressenti à la lecture de ses versets, c’est un véritable courant de vie qui traverse les paroles de David. Dès le premier verset, David proclame sa pleine confiance en Dieu « Le SEIGNEUR, l’Éternel est mon berger : je ne manquerai de rien. » Ainsi Dieu est notre berger, c’est-à-dire notre protecteur, notre guide, notre éclaireur. Il est celui qui nous conduit, nous nourrit, et nous abrite. Oui, Dieu est notre berger, notre bon berger, l’unique, celui nous fait reposer – nous son troupeau – dans de frais herbages et de verts pâturages, nous dirigeant près des eaux paisibles, nous conduisant dans les sentiers de sa justice.
Dans sa miséricorde, Dieu nous relève sans cesse et restaure notre âme. Dans sa grâce, Dieu nous a fait entrer dans son alliance, en nous plongeant dans le baptême de Jésus le Christ. Dans sa fidélité, Dieu nous maintient dans cette alliance, par Jésus Christ. C’est à présent une évidence, ce psaume est une authentique Confession de Foi, oui, une Confession de Foi qui s’adresse à toutes les personnes ayant Dieu pour berger, à toutes les personnes reconnaissant que Jésus Christ est leur Seigneur.Une autre chose attire l’attention du lecteur dans ce psaume.
Au dernier verset, David déclare que « le bonheur et la grâce m’accompagneront tous les jours de ma vie ». David témoigne ici de son bonheur, d’un bonheur simple et profond, d’un bonheur présent pour chaque jour. Et chose étonnante, ce bonheur lui est donné comme une grâce, c’est-à-dire donné gratuitement et sans condition par le SEIGNEUR Dieu. D’ailleurs, ce bonheur si particulier que ressent David ne vous fait-il penser à un autre bonheur qui est décrit dans le Nouveau testament ? Un bonheur qui surmonte le mépris, les pleurs, la faim, la soif, le dénuement, la haine, les insultes, les persécutions… Il s’agit du bonheur que Jésus enseigne dans ses Béatitudes, lors de son sermon sur la montagne. A cette constatation, une nouvelle lecture des paroles de David s’impose, et il nous apparaît alors que son psaume serait une autre Béatitude, oui, une « Béatitude de David » qui pourrait se résumer de la manière suivante : « Heureux ceux qui placent leur confiance dans le SEIGNEUR, car le SEIGNEUR l’Eternel sera leur bon berger pour tous les jours ! ». Et le psaume de David nous invite même à préciser qu’il s’agit de « tous les jours de leur vie » mais aussi « tous les jours de leur mort ».
Car, à travers ce psaume magnifique, David aborde aussi la mort.En effet, David « marche dans la vallée de l’ombre de la mort », il se trouverait dans le séjour des morts. Pourtant, David ne craint aucun mal, il n’a aucune appréhension à l’approche de la mort, il n’exprime aucune peur. Car il proclame sa confiance en Dieu et témoigne que Dieu est toujours présent à ses côtés, même dans le séjour des morts. Ainsi, dans ces paroles de confiance envers Dieu, David pressent ici quelque chose de difficilement exprimable : le SEIGNEUR Dieu n’abandonne jamais les siens, y compris dans la mort, oui, même dans la mort ! Cette mort où nous osons à peine imaginer sa présence.
Cette confiance en ce berger qui nous conduit et nous garde, c’est la rencontre vivante avec le Seigneur, même là où nous le présupposions absent. Ainsi, rien ne peut nous séparer de Dieu et de Jésus Christ, pas même la mort ! « Notre père qui es aux cieux » n’est pas seulement le SEIGNEUR de notre monde et de notre vie : il est aussi le SEIGNEUR de l’au-delà, de l’autre monde, de l’autre vie. En effet, ce psaume de David nous montre que, dans nos tristes situations de deuil où nous avons perdu un être cher, Dieu est toujours présent. Oui, Dieu accompagne à la fois le défunt et les vivants qui le pleurent, car n’oublions pas que « Dieu est amour, Dieu est fidélité ». Et c’est une chose néanmoins rassurante et réconfortante pour les vivants, de savoir que le défunt n’est pas seul, que Dieu reste à ses côtés, même dans cette « vallée de l’ombre de la mort ». Plus encore, le défunt ne manquera de rien, car le SEIGNEUR Dieu restera son bon berger : Dieu le fera reposer dans de frais herbages et de verts pâturages, il le dirigera près des eaux paisibles, il le conduira dans les sentiers de sa justice, il l’abritera dans la maison de l’Eternel pour de longs jours. Ainsi se termine ce psaume de David.
Cette véritable Confession de Foi de David nous appelle à changer notre perception sur la mort. Nous avons eu des passes difficiles dans notre vie, nous avons pleurez des personnes chères que nous avons perdu. Dieu ne peut pas nous épargner les ténèbres et les ombres de la mort, mais il nous accompagne pour nous les faire traverser, il nous soutient dans l’épreuve et la douleur par des paroles de consolation. Aussi, gardons précieusement dans notre mémoire le souvenir de nos défunts dans la reconnaissance envers Dieu, pour tout ce qui a été vécu et partagé avec eux. Et n’oublions surtout pas que le SEIGNEUR Dieu est aussi le bon berger des défunts, qu’il est toujours présent à leurs côtés.
Finalement, dans le passage de l’Epître aux Romains que nous avons lu, l’Apôtre Paul ne dit pas autre chose, quand il affirme sa confiance et son assurance dans l’amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ. Il y proclame haut et fort que « ni la mort, ni la vie, ni les anges, ni les dominations, ni le présent, ni l'avenir, ni les puissances, ni les êtres d'en-haut, ni ceux d'en-bas, ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l'amour de Dieu en Jésus-Christ notre Seigneur ».
Amen.
Christophe