Culte (à deux voix) du dimanche 30 août 2009
Temple Réformé d'AUTEUIL (75)
Lire le texte biblique : Marc 7, 1-23
Prédication (à deux voix) :
[Pasteur] (introduction de la prédication)
[Prédicateur] (La Pureté dans la Bible)
Oui, ce passage de l’Evangile selon Marc nous invite à réfléchir sur un thème récurrent dans la Bible : « L’homme peut-il être pur ? » Tout d’abord, le lecteur peut s’étonner que les Pharisiens et les Scribes interpellent Jésus sur une faute, une faute qui nous semble plutôt mineure, voire même assez banale pour les enfants : les disciples de Jésus “ ne se sont pas lavés les mains avant de se mettre à table “ !
Mais dans ce passage, le fait de « ne pas se laver les mains » n’est pas montré comme une faute de propreté ou un manque d’hygiène. Des mains non lavées sont beaucoup plus que des mains sales, elles sont considérées comme « impures » et « souillées ». Et dans la Bible, l’« impureté » et la « souillure » sont des choses insupportables pour l’homme juif, car elles signifient qu’il est coupable vis-à-vis de Dieu.
Mais comment s’est-il rendu coupable ? En ayant transgressé les règles religieuses, en s’étant détacher de la tradition des anciens, en n’ayant pas pratiqué les lavements et purifications rituels...
Face à cette volonté des Pharisiens et des Scribes de vouloir se rendre purs par leurs propres rites, Jésus répond d’une manière déroutante au verset 15 : « Il n'y a rien d'extérieur à l'homme qui puisse le rendre impur en pénétrant en lui, mais ce qui sort de l'homme, voilà ce qui rend l'homme impur. ».
Ainsi, Jésus considère que l’homme coupable n’est pas celui qui n’a pas pratiqué les lavements et purifications rituels. Jésus affirme que l’homme véritablement coupable est celui dont son « intérieur », c’est-à-dire son « cœur », est la cause de toutes sortes de mauvaises choses, pensées ou actions. Ces dernières sont décrites au verset 22 : « intentions mauvaises, inconduite, vols, meurtres, adultères, cupidité, perversités, ruse, débauche, envie, injures, vanité, déraison ». Voilà ce qui caractérise l’impureté de l’homme, une impureté qui vient de son fort intérieur et de son cœur.
Au contraire, la Volonté de Dieu est que l’homme, au plus profond de son être, se tourne vers Dieu, et ainsi que la pureté envahisse son cœur. Car c’est au fond de notre cœur que l’action de Dieu porte ses fruits. Cette pureté ne réside pas dans notre monde matériel, elle se situe dans notre relation personnelle avec Dieu. La pureté de notre cœur résulte de notre capacité à nous convertir, de notre disposition à accueillir notre prochain dans sa différence...
En somme, la Volonté de Dieu est que l’homme vive pleinement sa foi et se réalise à travers elle.
[Prédicateur] (La tradition dans la Bible)
L’autre thème de ce passage de l’Evangile selon Marc, est l’apparente opposition entre Jésus et la tradition juive.
En réponse à l’accusation des Pharisiens et des Scribes, de ne pas suivre et respecter la « tradition des anciens », Jésus reproche à ses accusateurs leur penchant à délaisser le Commandement de Dieu en faveur de leurs « préceptes d’hommes ».
Mais attention à ne pas faire une interprétation erronée des paroles de Jésus. En effet, Jésus ne condamne pas la tradition des anciens, transmise de génération en génération, il souligne surtout le caractère humain de ses rites. Plus encore, Jésus ne s’oppose pas aux traditions, il les dépasse, il s’en affranchit, répondant ainsi à la Volonté de Dieu. D’ailleurs, Jésus affirme que ce n’est pas le manquement à la tradition qui éloigne l’homme de Dieu, mais plutôt la capacité de l’homme lui-même à se détourner de Dieu.
Finalement, les traditions religieuses avec leurs pratiques, leurs règles, leurs rites, ne sont pas contraires au Projet de Dieu, elles sont surtout nécessaires à l’homme, car elles lui offrent un cadre spirituel dans lequel il peut vivre et se réaliser, et donc finalement rester proche de Dieu. L’homme a un besoin quasi-existentiel d’avoir des traditions sur lesquelles il peut s’appuyer, afin de pouvoir exister et donner un sens à sa vie.
Mais ses traditions sont-elles suffisantes ? Peut-être pas, car l’homme doit aussi faire lui-même preuve de discernement, en son fort intérieur, en son cœur, afin de répondre à la Volonté de Dieu.
Là encore, l’homme doit vivre pleinement sa foi et se réaliser à travers elle.
[Pasteur] (La religion)
[Pasteur] (Conclusion sur l’Eglise)
Amen.
Temple Réformé d'AUTEUIL (75)
Lire le texte biblique : Marc 7, 1-23
Prédication (à deux voix) :
[Pasteur] (introduction de la prédication)
[Prédicateur] (La Pureté dans la Bible)
Oui, ce passage de l’Evangile selon Marc nous invite à réfléchir sur un thème récurrent dans la Bible : « L’homme peut-il être pur ? » Tout d’abord, le lecteur peut s’étonner que les Pharisiens et les Scribes interpellent Jésus sur une faute, une faute qui nous semble plutôt mineure, voire même assez banale pour les enfants : les disciples de Jésus “ ne se sont pas lavés les mains avant de se mettre à table “ !
Mais dans ce passage, le fait de « ne pas se laver les mains » n’est pas montré comme une faute de propreté ou un manque d’hygiène. Des mains non lavées sont beaucoup plus que des mains sales, elles sont considérées comme « impures » et « souillées ». Et dans la Bible, l’« impureté » et la « souillure » sont des choses insupportables pour l’homme juif, car elles signifient qu’il est coupable vis-à-vis de Dieu.
Mais comment s’est-il rendu coupable ? En ayant transgressé les règles religieuses, en s’étant détacher de la tradition des anciens, en n’ayant pas pratiqué les lavements et purifications rituels...
Face à cette volonté des Pharisiens et des Scribes de vouloir se rendre purs par leurs propres rites, Jésus répond d’une manière déroutante au verset 15 : « Il n'y a rien d'extérieur à l'homme qui puisse le rendre impur en pénétrant en lui, mais ce qui sort de l'homme, voilà ce qui rend l'homme impur. ».
Ainsi, Jésus considère que l’homme coupable n’est pas celui qui n’a pas pratiqué les lavements et purifications rituels. Jésus affirme que l’homme véritablement coupable est celui dont son « intérieur », c’est-à-dire son « cœur », est la cause de toutes sortes de mauvaises choses, pensées ou actions. Ces dernières sont décrites au verset 22 : « intentions mauvaises, inconduite, vols, meurtres, adultères, cupidité, perversités, ruse, débauche, envie, injures, vanité, déraison ». Voilà ce qui caractérise l’impureté de l’homme, une impureté qui vient de son fort intérieur et de son cœur.
Au contraire, la Volonté de Dieu est que l’homme, au plus profond de son être, se tourne vers Dieu, et ainsi que la pureté envahisse son cœur. Car c’est au fond de notre cœur que l’action de Dieu porte ses fruits. Cette pureté ne réside pas dans notre monde matériel, elle se situe dans notre relation personnelle avec Dieu. La pureté de notre cœur résulte de notre capacité à nous convertir, de notre disposition à accueillir notre prochain dans sa différence...
En somme, la Volonté de Dieu est que l’homme vive pleinement sa foi et se réalise à travers elle.
[Prédicateur] (La tradition dans la Bible)
L’autre thème de ce passage de l’Evangile selon Marc, est l’apparente opposition entre Jésus et la tradition juive.
En réponse à l’accusation des Pharisiens et des Scribes, de ne pas suivre et respecter la « tradition des anciens », Jésus reproche à ses accusateurs leur penchant à délaisser le Commandement de Dieu en faveur de leurs « préceptes d’hommes ».
Mais attention à ne pas faire une interprétation erronée des paroles de Jésus. En effet, Jésus ne condamne pas la tradition des anciens, transmise de génération en génération, il souligne surtout le caractère humain de ses rites. Plus encore, Jésus ne s’oppose pas aux traditions, il les dépasse, il s’en affranchit, répondant ainsi à la Volonté de Dieu. D’ailleurs, Jésus affirme que ce n’est pas le manquement à la tradition qui éloigne l’homme de Dieu, mais plutôt la capacité de l’homme lui-même à se détourner de Dieu.
Finalement, les traditions religieuses avec leurs pratiques, leurs règles, leurs rites, ne sont pas contraires au Projet de Dieu, elles sont surtout nécessaires à l’homme, car elles lui offrent un cadre spirituel dans lequel il peut vivre et se réaliser, et donc finalement rester proche de Dieu. L’homme a un besoin quasi-existentiel d’avoir des traditions sur lesquelles il peut s’appuyer, afin de pouvoir exister et donner un sens à sa vie.
Mais ses traditions sont-elles suffisantes ? Peut-être pas, car l’homme doit aussi faire lui-même preuve de discernement, en son fort intérieur, en son cœur, afin de répondre à la Volonté de Dieu.
Là encore, l’homme doit vivre pleinement sa foi et se réaliser à travers elle.
[Pasteur] (La religion)
[Pasteur] (Conclusion sur l’Eglise)
Amen.
Christophe